Création de blogue écologique pour sauver la terre

Créer un blogue écologique pour sauver la terre

Vous qui agissez au quotidien en essayant de faire votre part pour sauver la terre, que vous jardiniez, que vous manifestez dans les rues ou que vous organisiez des conférences, vous vous demandez sûrement comment faire en sorte que vos gestes soient utiles au-delà des impacts sur votre propre vie, ou comment faire en sorte que vos messages soient entendus.

Si j’écris un article sur le sujet, vous pensez peut-être que je peux vous aider. Que je sais comment faire. Eh bien, je vais tout de suite vous décevoir : je le ne sais pas vraiment. 

Il y a une seule chose dont je suis (presque) sûre : c’est difficile. Même quand nos convictions sont fortes et que nous sommes motivés. 

C’est pourquoi j’ai très longtemps attendu avant de commencer à écrire ces petites lignes de rien. 

Ce que vous venez de lire, ce sont les premiers mots de mon premier article de blogue, que je m’apprête à publier. Au moment d’écrire vraiment ces lignes, nous sommes le 27 avril 2020. En pleine crise de coronavirus. Je me suis levée tôt comme à tous les jours depuis le 12 mars pour avoir un peu d’espace mental pour réfléchir à mes mots avant que mes deux enfants, de 3 et 5 ans, se réveillent. Je me suis donnée comme défi de finir avant qu’ils se lèvent.

Même si je viens de commencer à taper ces mots pour vrai, ça fait plusieurs mois que je les écris (et efface, et réécris) dans ma tête. J’ai commencé à bâtir mon site web il y a plus de deux ans dans l’intention de démarrer un blogue informatif sur l’engagement écologique, sans jamais rien publier depuis. Et même avant d’avoir le site pour le faire, j’écrivais dans mon journal personnel que je voulais écrire un blogue, pour essayer d’avoir un impact positif dans la vie des autres. 

À vrai dire, je ne sais pas trop où ces lignes me mèneront. Je n’ai pas vraiment de plan. 

Avoir un plan, ça aurait été rassurant. J’ai essayé d’en faire plus d’un, jusqu’à me rendre compte qu’à force de réfléchir et d’attendre le plan parfait, rien n’était publié, rien n’était lu, rien n’était discuté. Entre le moment où je commençais le plan et le moment où je planifiais l’avoir fini, tout avait changé : mes objectifs, mes contraintes, mes intérêts, le contexte mondial, mon environnement local. Le momentum que j’attendais était passé, ou bien n’avait jamais eu lieu. 

Tout ça pour finalement réaliser une seule chose au fond: m’engager, ça me fait peur. 

Et je ne crois pas que je sois la seule à ressentir la peur: la peur de ne pas être à la hauteur, la peur que mes efforts ne servent à rien devant l’immensité de la tâche, la peur de me mettre à découvert, d’être vulnérable devant la critique des autres. 

Car s’engager, c’est s’exposer. 

C’est rendre le fond de sa pensée visible par des actes. 

(Parenthèse pour dire que mes enfants viennent de se réveiller – plus tôt que j’espérais – donc ça se peut que la fin de l’article soit décousu si je veux réussir mon défi! Mais j’ai vraiment résolu de le finir une fois pour toutes).

En fait, ça me fait penser que c’est justement ça le problème. Il n’y a pas de fin « une fois pour toutes ». Quand on s’engage pour une grande cause, comme celle de sauver la planète, on doit commencer à apprivoiser l’idée de l’infini, et l’idée que rien ne sera jamais parfait. 

C’est dur pour une perfectionniste comme moi! (« maman…? » Je suis appelée, 2 min je reviens, je dois imprimer un Pokémon à colorier.)

[…]

Quand je regarde mes enfants, comme ce matin, ça me fait penser que de toute façon, c’est impossible. (« maman? »)

Et que ce n’est pas l’important. J’ai vraiment envie d’essayer de faire mon mieux pour eux. Mon mieux, ce n’est pas que ce soit parfait, mais que ce soit débuté. 

[…]

(Bon, maintenant que l’émission de télé de mes enfants vient de commencer, j’essaye de conclure ça).

Honnêtement, je ne sais plus exactement où je m’en allais avec mes skis.

Au fond, ce que je veux vraiment vous dire dans cet article, c’est que si vous avez des convictions, essayer simplement quelque chose pour les faire vivre. Et surmonter vos objections intérieures. Il y aura toujours un bon prétexte pour ne rien faire, soit parce que vous n’êtes pas assez bon, soit parce que vous pensez que ça ne sert à rien.

En fait, ce que je pense, c’est qu’on ne saura jamais véritablement à quoi sert ce qu’on fait, ni quel est réellement l’impact qu’on a avec nos gestes.

Mais puisqu’on ne peut pas mesurer tout ça, je pense qu’il vaut mieux retourner le regard vers soi. Est-ce que ce que je fais en ce moment est quelque chose qui me plait? Est-ce que ça me fait du bien, assez pour le refaire demain? Est-ce que ça me donne le courage d’affronter les obstacles sur le parcours? De s’exposer à la critique, de la part de nous-mêmes et de la part des autres? 

Si oui, je serai capable de le faire, jour après jour. 

Et c’est seulement en faisant ce qu’on fait jour après jour qu’on finit par avoir un impact, à mon avis. 

En tout cas, c’est ce que j’espère. Comme je viens tout juste de commencer ce blogue, on s’en reparlera après mon 100e article. Je ne suis pas en position de donner la leçon à personne, et ce n’est pas mon but non plus. Ce ne le sera d’ailleurs jamais.

Mon but avec cet article était simplement de commencer ce projet qui me trotte dans la tête depuis plus de deux ans, en me commettant auprès de vous. 

J’ai réalisé avec le temps que j’aime vraiment apprendre et réfléchir, et que j’ai tendance à noter toutes mes découvertes réflexions sur des petits bouts de papiers qui finissent par créer un gros fouillis dans ma vie. 

Ce blogue, c’est avant tout mon ménage du printemps pour enlever la poussière là-dedans.

Et j’espère qu’en respectant mes principes, qu’en écoutant mes envies profondes, qu’en ayant la persévérance de poursuivre ce projet et le courage d’émettre mes opinions, même si elles sont incomplètes et imparfaites, je finirai un jour par faire en sorte que mes messages soient lus. Et encore mieux, j’espère qu’ils seront discutés, et critiqués, même si ça me fait peur. 

Ce blogue a peu de visite en ce moment, mais cet article sera quand même public; dès que je cliquerai sur « Post now », je perdrai le contrôle sur qui aura accès à cette partie de ma pensée, et ça me stresse. Ça me demande une grande confiance dans mon engagement. Je crois qu’après tout ce temps passé à y réfléchir, il est temps que je le fasse pour de vrai. 

Je ne m’attends pas à ce qu’une foule de personne lisent ce que j’écris. Je ne vise pas à atteindre le plus de gens possible. Mais si ce blogue me permet de rejoindre une personne, de lui donner le courage de faire ce qu’elle a envie de faire pour contribuer à sauver la planète, même si ça la terrorise, je crois que je pourrai dire que j’aurai en quelque sorte « Créer un blogue pour sauver la terre ». 

Je prends donc le pari qu’en étant moi-même, qu’en faisant ce que j’ai envie de faire, qu’respectant mes convictions et ma nature et qu’en acceptant l’imperfection, j’aiderai la nature autour de moi à s’épanouir. 

Si tu es cette personne qui a lu ces lignes, je serais vraiment enchantée de te connaitre, et ne te gênes pas pour critiquer ce que je dis! 

Cet article et les suivants, c’est simplement mon invitation à discuter avec les gens concernés par le présent et l’avenir de notre terre et de nos enfants.

Voilà. C’est tout pour l’instant, Pokémon achève. Mine de rien, en 1h15 environ, interrompu par quelques « mamans », j’ai écrit 1300 mots. Pas les meilleurs, pas révisés, mais des vrais. Et publics! car je m’apprête à cliquer sur le fameux bouton qui hante mes rêves depuis longtemps. 

Les prochains articles seront mieux ficelés, je vous le dit! Et surtout, les prochains auront vraiment un thème ayant pour but de vous informer sur ce que je sais, ce que j’ai essayé et ce que je pense d’un sujet en particulier. Rien de scientifique, mais quelque chose le plus honnête et détaillé possible pour vous aider à vous faire une tête sur les différents domaines reliés à la nature et à l’engagement écologique.

À bientôt pour les 1300 prochains mots. 

Je clique, là, sur « Post now ». 🙂 

2 avis sur “Créer un blogue écologique pour sauver la terre

  1. Gabrielle Lapierre

    Bravo pour ton initiative, Isa! Je te reconnais dans ces lignes et je suis si fière que tu aies enfin commencé ce blog. J’ai déjà bien hâte de lire les prochains articles.

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    1. Isabelle Dion Auteur de la publication

      Merci!!! Ça fait chaud au coeur de voir mon tout premier commentaire sur ce blogue 🙂 Je peux aussi constater que le truc marche! Maintenant, il me reste à faire tout ce travail de rédaction et de synthèse pour remplir ce blogue avec de l’info pertinente et clairement communiquée. À suivre et merci de m’avoir lu!

      Réponse

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